La proposition basé sur le plan américain en 20 points vise à rétablir la sécurité, à garantir l’accès humanitaire et à entamer un processus soutenu de reconstruction et de réforme institutionnelle de l’enclave après deux années de conflit dévastateur entre Israël et le Hamas.
Un projet de résolution concurrent soumis par la Russie est également en cours d’examen formel, mais il n’est pas encore clair si le Conseil votera sur lui cet après-midi.
Ce que propose le texte américain
Le projet établirait une Force internationale de stabilisation (FSI) travaillant avec Israël et l’Égypte avec un mandat initial de deux ans.
Une vue d’ensemble de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. Ramiz Alakbarov, résident et coordinateur humanitaire de l’ONU (à l’écran), informe les membres.
Ses responsabilités incluraient la sécurisation des frontières de Gaza, la protection des civils, la facilitation de l’aide humanitaire, le soutien à la formation et au déploiement d’une force de police palestinienne reconstituée et la supervision du déclassement permanent des armes détenues par le Hamas et d’autres groupes armés dans l’enclave.
Le texte précise également que les forces israéliennes se retireront complètement une fois qu’elles auront établi la sécurité et le contrôle opérationnel sur l’ensemble du territoire.
Un mécanisme de gouvernance transitoire appelé Conseil de paix – présidé par le président Donald Trump dans le cadre du plan de paix américain qui sous-tend le cessez-le-feu du 8 octobre – serait créé pour coordonner la sécurité, l’aide humanitaire et la planification de la reconstruction.
Cela guiderait Gaza vers une autorité gouvernementale palestinienne réformée. La résolution trace la voie vers l’autodétermination palestinienne et un éventuel État, liée à une gouvernance responsable et à des étapes vers la reconstruction.
Pourquoi c’est important
Si elle est adoptée, la résolution fournirait une autorité juridique internationale à une mission de sécurité multinationale, considérée par les pays fournisseurs de troupes potentiels et les donateurs comme nécessaire au déploiement. Aucune présence de maintien de la paix de l’ONU n’est envisagée.
Cela pourrait représenter une transition décisive d’un conflit actif à la stabilisation et à la reconstruction, combinant des garanties de sécurité avec des réformes de la gouvernance et des services.
Le vote teste également la capacité du Conseil à convenir d’un cadre post-conflit pour Gaza à un moment diplomatique critique, dans un contexte besoins humanitaires persistants et tensions régionales accrues.
Washington aurait averti que si le Conseil n’agissait pas maintenant, cela pourrait conduire à de nouveaux conflits internes et à l’effondrement du fragile cessez-le-feu.
Contexte clé
Le projet s’appuie sur de récentes propositions internationales appelant à des mesures vers un cessez-le-feu, la libération de tous les otages, la démilitarisation des groupes armés et la reconstruction menée par des institutions palestiniennes réformées.
Les négociations au sein du Conseil auraient porté sur la structure de gouvernance, le commandement opérationnel, l’ordonnancement des tâches de sécurité et le degré d’implication de l’Autorité palestinienne.
Certains membres ont fait part de leurs préoccupations concernant la surveillance externe et la clarté sur l’état final de la mission.
Rival du repêchage russe
La Russie a fait circuler une résolution alternative ordonnant au secrétaire général de l’ONU d’élaborer des options pour une force de stabilisation sans approuver le modèle du Conseil de paix. On ne sait pas encore si ce texte sera également voté aujourd’hui.
Que regarder
• La résolution américaine reçoit-elle au moins neuf voix affirmatives sans veto de la part d’aucun des cinq membres permanents du conseil – Chine, France, Russie, Royaume-Uni et États-Unis ?
• Quels États membres peuvent affecter du personnel et du matériel à la nouvelle force, et sur quelle base ?
• Position d’Israël sur le calendrier de retrait proposé et la structure de gouvernance
• Le statut et l’avenir du projet russe si seulement le texte américain était soumis au vote
Mise à jour humanitaire
• Les conditions restent très difficiles, de nombreux Gazaouis ayant du mal à accéder aux biens essentiels après fortes pluies et inondations touchant plus de 13 000 familles.
• Au moins 9 000 tentes, 83 000 bâches et 59 000 couvertures ont été distribuéesmais les limites d’accès et les restrictions sur les articles ralentissent leur mise à l’échelle avant l’hiver.
• Les volumes de livraison de nourriture ont augmenté, autorisant le projet de reprise de deux colis alimentaires et de farine par foyeraprès des réductions antérieures dans le nord en raison de retards d’accès.
• Les équipes chargées des débris ont déblayé 100 000 tonnesmais il reste environ 58 millions de tonnes à Gaza, dont seulement la moitié est actuellement accessible.
• Plus de 5 400 tonnes d’aides ont été collectées entre jeudi et dimanchey compris des abris, des fournitures médicales et de la nourriture, le passage de Zikim étant désormais rouvert après deux mois.
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First published in this link of The European Times.
